Monday, January 30, 2006

Devinette numero six



Qu'est ce que c'est et à quoi cela sert-il ??

Reponse numero quatre


Je vous laisse relire les propositions de réponses pour la devinette numéro quatre, en bas a droite du chapitre devinette "comments". Bravo pour la réponse, c'est bien une râpe....à noix de coco ! je sais, cela ne varie guère, je n'y peux rien , d'ailleurs c'est très bon la noix de coco. La dame qui a répondu juste ne gagne pas une tringle à rideaux, je ne sais pas où en trouver à Mirissa. Par contre j'ai fait un tour dans la cuisine de Vishaka, et l'ai surprise en train de râper, non en fait je ne l'ai pas du tout surprise, je l'avais prévenue, même qu'elle a changé la nappe de la table pour l'occasion, on a sa fierté ....
Et tourne tourne la manivelle, et râpe et râpe....
Le jeu de lumière sur la photo a fait disparaître la manivelle, je vois qu'il y a des malins parmi les participants(es), à la prochaine !

Saturday, January 28, 2006

Campbell's party


Hier soir, Campbell, l’ami Américain, organisait une fête pour son départ mardi prochain (hé oui, de temps en temps, il y en a qui partent, mon tour viendra….).
Il a logé dans un des temples durant son séjour ici, c’est donc la haut sur la colline, dans le jardin du temple, que j’ai retrouvé mes amis. Quelques jeunes filles étaient la, un DJ nous passait de la techno locale à fond les manettes, et j’ai passé une heure non stop à faire virevolter les gamines dans des danses endiablées, les yeux dans les yeux, il manquait peu pour entrer en transe, sans alcool, juste la musique rythmée et les regards. N’oublions pas que nous sommes au pays de l’exorcisme, et que les "Devil dance" sont toujours pratiquées pour sortir les demons des gens malades. Pas de démon ce soir, des sourires, des rires, des petites mains qui s'aggrippent....

Beach party


Les enfants de l'orphelinat ne sortent que rarement de la maison de Matara, aussi nous avons organisé une sortie à la plage avec eux, encore une superbe journée. Ils portaient tous des T-shirts très colorés, c'était l'idéal pour faire de belles photos, je leur ai laissé l'appareil, ils adorent faire les prises de vue. Vous pouvez découvrir comme moi que certains ont du talent, d'ailleurs il est prévu qu'on leur procure chacun un jetable, et que l'on parte un jour à la chasse aux images. Nous nous sommes bien defoulé dans les vagues, nous avons joué au ballon, chanté les Beatles accompagnés par la guitare de Campbell et j'en passe... j'ai appris que ces enfants ne sont pas tous orphelins, certains ont été abandonnés à la naissance. L'adoption a été bloquée au Sri Lanka depuis le tsunami. A 16 ans, les garcons entrent en apprentissage pendant deux ans, ensuite....ils sont livrés à eux-même, mais possèdent un compte en banque que les responsables de l'orphelinat entretiennent durant leur enfance.

Le dessin


En quoi consiste mon travail de créateur dans l’atelier ? Par exemple, je cherche dans ma collection de photos une représentation de la vie des gens dans le village, à travers leurs métiers, leur environnement, leurs coutumes, leur nourriture, et à partir de cette photo, je dessine. Selon le style de dessin que je choisis, son utilisation par les femmes sera différente. Par exemple, Ishara réalise de très beaux dessins sous cadre, en collant du sable sur un tissu noir tendu. Elle travaille avec de tous petits pinceaux, mais le grain du sable limite tout de même la finesse, donc je vais lui proposer des dessins plutot stylisés, pas trop compliqués, le temple de Colonia par exemple, qu’elle a super bien réussi, malgre sa crainte de ne pas y arriver en voyant le dessin. Je l’ai rassurée, lui ai dit qu’elle était tout à fait capable de le faire, la preuve !!

Heureuse de cette confiance acquise, je commande un nouveau tableau à Ishara, plus petit cette fois, donc plus facilement transportable dans une valise. Pour que l’échange soit complet, je propose à l’artiste d’aller la voir travailler chez elle, pour éventuellement l’aider techniquement, c’est plus facile si je sais dans quelles conditions travaillent les femmes. Ishara accepte, rendez-vous est pris…. La maison où elle vit avec ses parents doit avoir une surface d’environ 15 m2, à l’intérieur d’une cour où vit aussi sa soeur, en famille dans une autre maison, et sa grand mère. Le petit meuble sur lequel travaille Ishara sert aussi de séparation entre son lit et celui de ses parents. Toute la famille est présente lors de ma visite, c’est toujours ainsi, beaucoup de proximité au Sri Lanka.
Le dessin à realiser est un canoé avec des pêcheurs, promis, je vous le montrerai....terminé !

Movie party


Vendredi dernier, Solène et Michelle ont organisé une fête pour les femmes du camp de Welicade. L’idée première était de leur montrer le film de Michelle, qu’elle a tourné en aout avec elles, et qui sert entre autres à la promotion du projet Ayubowan, ainsi que le web site sur lequel on ne cesse de travailler pour le paufiner. Il nous paraissait important qu’il y ait un relais entre le travail et la vie des femmes, et le résultat du temps passé par d’autres femmes dans un bureau, devant un ordinateur, pendant de longues heures. Les couturières devaient se demander ce que l’on pouvait bien fabriquer devant cet écran à écrire des mots incompréhensibles, maintenant elles le savent, et elles ont apprécié !!! Les rires fusaient dès que l’une ou l’autre se voyait en train de coudre, en train de danser avec le sac sur l’épaule (ou sur l’épaule d’un moine…..), si bien qu’elles ont voulu revoir le film une deuxième fois, et ça, c’est du bonheur ! Et c’est reparti pour une bonne rigolade. Un beau moment de partage, on ne savait pas si elles viendraient, nous avions rendez-vous dans le jardin d’Ayubowan Café : elles sont arrivées – en retard, Sri Lanka oblige – mais une quarantaine, sans compter les enfants, quel beau cadeau une fois de plus.

L'enseigne


Je ne pouvais pas venir apporter mon aide au Sri Lanka sans fabriquer l’enseigne de Ayubowan Women’s Project, voila qui est fait ! Fabian et Erwan, deux copains Bretons, se sont gentiment proposé de le poser, ce qui n’était pas évident sur un toit en pente avec comme support l’enseigne de l’épicerie du dessous, qui ne passe pas inapercue, mais qui est bien rouillée. Deux poutres de coco, deux madriers – un peu souples – par dessus, voila l’échaffaudage en place, et le panneau posé une heure plus tard ! Merci les gars, quelle efficacité !! Une demi heure après l’installation, deux touristes sont arrivées pour acheter des sacs, elles avaient vu l’enseigne…. c’est bon de voir une fois encore que ce que l’on fait est utile, on ne peut qu’avoir envie de continuer, alors au boulot… les enseignes pour Auybowan Café m’attendent …

Désolée si l'image est un peu floue, mais j'avais envie de vous offrir ce scoop, l'équipe féminine toute heureuse de vous présenter l'enseigne, entourée de dessins d'enfants, de machines à coudre, de fer à repasser, tout ce qui nous entoure au quotidien, il ne manque que les couturières, un autre jour.... Michelle repart demain, avec dans ses bagages des miliers de nouvelles images, ingrédients pour un prochain film. Sa compagnie fut un vrai plaisir, elle a su nous regarder travailler, à travers l'objectif, de manière tres discrète et joyeuse, bravo Michelle!

Friday, January 27, 2006

La ficelle de coco



Elle est très solide, j'en suis étonnée quand je vois comment elle est fabriquée. La fibre est donc arrachée des noix qui ont détrempé dans l'eau pendant plusieurs jours. Elle est sèchée et ensuite, en famille, on sépare les fibres, du bébé à la grand mère, voire arrière grand-mère, tout le monde est là.

Ensuite, quand les vélos ne sont vraiments plus utilisables sur les chemins, leurs roues sont fixées sur un axe - je soupçonne Marcel Duchamp d'être venu faire un tour au Sri Lanka quand il était en manque d'inspiration, mais je m'égare - on fait ensuite passer la fibre dans le creux de la jante, un gars (plutôt rare, d'ailleurs celui-ci n'a pas l'air vraiment actif)) ou une femme tourne la roue doucement pendant que deux autres tiennent entre leurs doigts la ficelle qui se forme, et ajoutent au fur et à mesure des fibres en reculant et en tirant et tout ceci n'est pas facile à expliquer, vous devriez venir voir, beaucoup de femmes des camps fabriquent de la ficelle et en vrai, on comprend mieux. Pour info, elles vendent le produit 30 roupees le paquet de quelques mètres, ce qui nous fait ......20 centimes d'euros environ, je vous laisse calculer le nombre de mètres à fournir quotidiennement pour gagner un salaire et nourrir cette petite famille.

Réponse numero deux


Enfin je vous avoue que c'était bien un pompe à vélo. Vous pouvez voir mon petit voisin qui regonflait la roue arrière ce matin, il faut dire que les routes sont un peu cabossées....
Je l'appelle mon petit voisin affectueusement, on s'échange de grands sourires quand je passe devant sa boutique, mais aussi parce qu'il n'est vraiment pas grand et tout menu. En général les Sri Lankais ne mesurent
guère plus de 1,50m ce qui fait que je me trouve plutôt grande ici, ça change!
Mon vélo était neuf quand je l'ai acheté, voila ce qu'ils deviennent après quelques usages. Le passage chez le petit voisin réparateur, après l'achat, s'impose, le vélo n'est pas opérationnel: il est neuf ! logique ! pour 50 roupees, il vous le rend (comme neuf) graissé, décoincé, silencieux.....ça roule !!

Sunday, January 22, 2006

Vos suggestions de reponse.....



Vous avez proposé comme réponse à la devinette:

- un accessoire érotique?

En regardant de plus près ces pointes accérées, j'ose espérer que cet objet n'est pas utilisé pour cet usage.





ou un petit tabouret pour mettre ses pieds
quand ces messieurs se font cirer les chaussures dans la rue, mais ne me demande pas à quoi sert l'espèce de manette qui dépasse, je n'en ai pas la moindre idée ! peut-être pour mettre la chaussure à l'envers et cirer le dos de la chaussure ???
J'ai bien essayé de faire cirer mes tongues, chaussures locales par excellence, il n'y a rien à faire, le cirage ne prend pas et le cireur en a plein les doigts. Quand à cirer le dos de la tongue, les sols étant tous en béton lisse et poli, je vous laisse imaginer........ la glissade !!!

- Serait-ce une pelle à "tartes", des vraies, quand on est bien énervé... ? Ensuite, on s'assied quand le mal est fait et qu'on est calmé !

Les Sri Lankais sont plutot pacifistes, sauf exceptions. Par contre, s'asseoir, on est sur la bonne voix..... ils adorent.....

...et reponse numero une





Voici donc l'objet remplissant son role de...... râpe a coco !!!
Voici Vishaka, notre cuisinière dévouée, assise sur ledit tabouret, en pleine action et très concentrée, vous avez vu les dents de la bête, il s'agit de ne pas dévier. Avec une jolie musique régulière, elle tourne la noix progressivement en lui donnant un mouvement de balancier.





Regardez comme elle tient amoureusement ce beau fruit.
La coco est avec le riz l'aliment de base de la cuisine Sri Lankaise,
il y en a pratiquement dans tous les plats.




Quand la noix est vidée de toute sa pulpe blanche,
on verse de l'eau dessus, avec la main on remue pour obtenir un lait. On essore la pulpe plusieurs fois au dessus de l'assiette, et on la jete.
Le lait gardant tous les aromes sera ensuite passé et versé dans un plat, ici du dhal.
Vous connaissez maintenant les secret de la coco dans la cuisine,
j'ai longtemps cru que l'on cuisinait la pulpe, on apprend plein de choses chez Vishaka.

Saturday, January 21, 2006

Devinette numero cinq




Allez une petite pour le week-end, mais pour que le jeu du dictionnaire soit plus intéressant, il faudrait davantage de réponses!!! Sollicitez vos amis, le soir au coin du feu ....ne soyez pas timides, il n'y a rien à perdre, ni à gagner, juste à partager un bon moment.

Portraits


Portraits de Sri Lankais après un mois et demi (déjà) de vie commune, d’observation, et de témoignages.
Ce sont des gens assez flegmatiques, sauf de la langue, quels bavards !!! Les hommes peuvent parler pendant des heures ensemble, rire, élever la voix, pas trop, dans un flot de paroles qui coulent comme de l’eau. Les consonnes dures,S,T, n’existent pas, les R sont roulés comme des galets, et le son U n’existe pas non plus, ce qui donne une musique plutôt douce à entendre. Mais comme la circulation est très bruyante, klaxons continuels, moteurs de tuk tuk, de bus, de camions, ils ont tendance à parler d’une voix forte, même les femmes. Les couturières se racontent de leur coté toutes sortes d’histoires, s’agrippent à chacun de nos gestes pour rebondir, rire de nous. Leur curiosité exacerbée fait qu’ils voient tout, savent tout sur vous, posent des questions qui pourraient sembler indiscrètes, fouillent sans gène aucune dans vos affaires, déplacent tout sur le bureau, regardent les photos, chaque objet, consultent vos dossiers dans l’ordinateur. Ils sont craintifs, les femmes rentrent avant la nuit, ils s’enferment derrière leurs portails, ne comprennent pas que tu rentres tard sous la pluie, sans parapluie en plus. Je ne sais pas s’ils se craignent entre eux, ou s’ils craignent les singes ou les rats ou tout ça, mais la crainte est réelle. Travailler avec eux n’est pas toujours facile, surtout si le facteur temps est important. Ils respectent rarement les délais, trouvent cela normal, ne viennent pas au rendez-vous, ne s’excusent pas. Il est vrai qu’en contrepartie, si tu as un empêchement, ils ne t’en voudront pas de n’être pas venu (ce qui fait qu’on en prend l’habitude).
D’ailleurs nous sommes samedi, il fait un temps superbe, la mer est belle qu’elle n’en peut plus, donc je vous laisse, vous comprendrez….le flemme est contagieuse…..

Une journée bien remplie

Le camp de Weligama


Dimanche 15 janvier
Après deux visites à l’orphelinat et une au camp de Welicade, j’ai proposé que l’on rende visite aux enfants du camp de Weligama qui n’avaient vu personne de l’association depuis un mois. Une courte description : un grand champ glabre, détrempé par la pluie de la semaine. Le long de ce champ une longue bande parallélépipédique de contre-plaqué, tôle et plastiques plus ou moins bien tendus : c’est là que vivent les familles rescapés du tsunami, en attendant la construction des nouvelles maisons. Des enfants jouent au cricket au bout du champ. Dans la salle commune, des fillettes chantent et dansent devant un jeune public assis sur des nattes. Une jeune femme sur une chaise, très sérieuse, les écoute à tour de rôle, elle doit être leur professeur, ce petit monde révise pour un examen la semaine prochaine, m’explique Gaïan, notre chauffeur de tuk tuk.
Nous venons avec l’idée de leur faire réaliser une petite maison à faire en pliage, qu’ils peuvent ensuite décorer puis rassembler en village.
Le projet les a tout de suite intéressés, ils ont bien observé la suite des pliages et collages et la découpe des portes et fenêtres, mais quand il a fallu passer à la réalisation, les enfants préféraient nous demander de travailler plutôt que d’essayer eux-mêmes de réaliser un objet finalement assez simple. J’ai l’impression que le manque de curiosité et d’esprit d’entreprise commence dès le plus jeune âge. L’Anglais et les Canadiens qui m’accompagnaient avaient acheté une quarantaine de jouets et des bonbons. Il était convenu que tous les enfants ayant participé à l’activité « maison » recevraient un jouet ensuite. Au moment de la distribution, l’ambiance a un peu dégénéré, chacun tendant la main pour réclamer parfois plusieurs cadeaux. Symboliquement c’était très fort, le fait de construire chacun sa maison, pour ensuite l’oublier voire l’écraser par terre pour partir avec le plus de jouets possible dans les mains. Entre-temps des enfants et des mères sont venus nous demander nos adresses, naïvement j’ai pensé recevoir des dessins, des cartes postales, à mon retour en France. C’est ensuite que j’ai compris. Une mère est venue me dire , papiers en main, qu’elle avait un problème de santé, une autre que ses fils étaient morts pendant le tsunami, une autre que son mari est décédé parce que malade. Une attitude de demandeur, à laquelle on essaie de répondre par un apprentissage de l’action, de l’esprit d’entreprise et de la volonté de s’en sortir. D’après ce que j’ai pu entendre, les victimes du tsunami ont été déjà bien aidées, et vivent dans des conditions moins précaires que beaucoup de familles dans la jungle, le problème c’est qu’elles ont pris goût à ces aides et ont tendance à se reposer dessus. De ces moments vécus avec les enfants, je garde le meilleur, les sourires, les petites mains qui dessinent et s'appliquent à colorier les fleurs, ou le grillage? comme cette petite sauvageonne qui n'osait pas nous rejoindre et que je suis allée chercher à l'entrée, et qui ne m'a plus quittée de l'après-midi.

Wednesday, January 18, 2006

Reponse numero trois


Ben oui, pas de logique dans l'ordre des numéros, on est au Sri lanka, il faut vous y faire.
Bon, j'attendais un peu plus de réponses, un peu timides hein!
Devant l'impatience de certain..., je vous dirai donc qu'il s'agit de......bouées, que les pêcheurs attachent autour des filets.....et chaque matin après la pêche, il faut tout déméler et c'est un beau sac de noeux, et j'aime bien l'image colorée qui en résulte. Alors bravo pour les perles, amulettes et autre pan bagna, au plaisir de vous lire encore entre deux dessins....

Devinette numéro quatre


A quoi peux bien servir cet objet ?

Vous pourrez vous aider de quelques indices, mais attention, il y a peut-être un piège…. Bonne chance !

La sortie de l'école










Ne sont ils pas mignons? des petit(e)s, des grand(e)s, avec ou sans nattes.....
L'avenir du Sri lanka est en route .....

L'atelier et les femmes

Enfin je commence à donner une forme concrète à mon travail préparatoire ( les mauvaises langues diront qu’il est temps……).
Ce matin, rendez-vous avec quatre femmes auxquelles j’ai demandé de réaliser chacune un travail différent, avec une technique différente.
Ishara est repartie avec un dessin de temple à réaliser en sable collé sur tissu noir tendu avec cadre. Le motif lui a paru compliqué comparé au dessin qu’elle avait réalisé avant, mais je lui laisse relever le défi, on verra.
J’ai proposé à Sunethra de faire un patchwork représentant un paon, animal fréquent dans la région et très peu repris dans la décoration. Je lui laisse la possibilité, je l’encourage même à s’investir dans la création, à travers la peinture du tissu quand il sera cousu, pour tous les dégradés difficiles à réaliser en patchwork : nouveau défi à relever.
Nilusha s’est vu confier la couture d’un sac à gourde dont j’ai crée le modèle. Elle m’a montré un sac en tissu pour ranger les affaires de bébé, il est assez similaire techniquement, ça ne devrait donc pas lui poser trop de problème, rendez-vous est pris vendredi pour le checking.
Anusha a appris à fabriquer des sacs et porte-monnaie en feuilles de « wetakeiya » tressées, ils sont superbes. Je lui demande de créer d’autres objets, trousse, set de table, plat, bol, support de couverts, sans mettre de vernis, et en essayant de les assortir pour créer des sets.
Après réflexion, je me dit que je vais essayer d’encourager le plus possible les femmes à trouver elles-mêmes de nouveaux motifs, à oser se lancer dans la création, en leur montrant comment je procède, en leur apportant mon aide si besoin mais sans leur mâcher le travail, pour qu’elles soient plus autonomes le jour où je serai partie, et qu’elles ne reproduisent pas toutes le même motif à l’infini. L’échange sera ainsi plus riche, nous nous apporterons mutuellement. J’ai envie de leur rendre visite chez elles pour les voir travailler, et qu’elles viennent avec moi à la pêche aux images, ce sera tellement plus excitant !!! belle journée !!!

Sunday, January 15, 2006

Encore une devinette

Avant de filer voir les enfants à l'orphelinat, eh oui on est dimanche! je vous envoie une autre image, sans indice celle là, je compte sur votre imagination, vous êtes un peu timides pour l'instant.. la prochaine sera plus corsée....à suivre.
REPONSES PROPOSEES :
-C'est des Pans Bagnats fossilisés?Je crois qu'ils ont servi dans les décors de Jurassic Park. Mais je me demande bien comment ils ont fait pour atterrir dans ton blog..
-Heu... des amulettes porte bonheur à enfiler comme un collier ?
-un collier de pièces de monnaie préhistoriques... on voit des inscriptions...il semble que la pièce du milieu vaille 6000...6000 quoi?simile quoi?hein?...

Friday, January 13, 2006

Devinette



Que représente cette photo ?

Habituellement, il est proposé trois solutions, je préfère laisser votre imagination divaguer librement.
Les réponses les plus drôles, incongrues, déjantées, seront publiées sur le blog, on est là aussi pour s’amuser, laissez vous aller …..

Le potager


Voici les premières pousses de cucurbitacées. Je ne sais pas ce qu'elles donneront, j’ai semé plusieurs variétés dans le jardin du futur café de Simon, ce sera la surprise….
Les autres graines, plus petites, ont probablement été emportées en lieu sûr par les armées de fourmis qui sont innombrables, partout, de toutes tailles, et vous nettoient proprement tout ce que vous aurez eu le malheur d’oublier sur la table ou en dehors d’une boite hermetique.

Inutile d'arroser en ce moment, il pleut sans discontinuer depuis deux jours, une pluie chaude et douce qui forme de grandes flaques, les grenouilles sont ravies, moi aussi.

Serigraphie suite

Darshani est repartie hier avec un lot de tee shirts à imprimer à la maison, pour Ayubowan Women’s Projet en orange et Café en Vert, les couleurs du site dans lequel vous avez déjà surement navigué, comment ça, non ! vous avez probablement égaré l’adresse, la revoila : www .ayubowanwp.org

Darshani recevra donc un salaire pour son travail de sérigraphie. Elle vient du camp de Welicade, ou elle habite une maison de bois avec son garçon de 4 ans, et son mari qui était pêcheur avant le tsunami, et qui maintenant travaille comme ouvrier pour la construction des nouvelles maisons. Il touche 4000 roupees par mois ( moins de 40 €) et 5000 rps du gouvernement pour une durée limitée.
Je continue à créer des motifs que les femmes pourront imprimer sur le tissu, ou sur des vêtements que d’autres femmes confectionnent dans un autre camp

Sourire

J’ai du laisser penser le long de ce blog, que le moral n’était pas toujours au plus haut – qui n’a pas de temps à autre des baisses de régime ?- aussi je tiens à vous dire, et à vous montrer, que la vie sous les tropiques est plutôt agréable et que mille petits gestes, images, sourires, rires, sont là pour vous gonfler le cœur de bonheur, de ces bonheurs simples qui font que « chaque jour est un bon jour » comme le dit le proverbe zen.
- Je viens à l’instant d’assister à la migration d’une famille de singes, de cocotier en cocotier, en passant par la périlleuse ascension d’un fil électrique bien oblique. La mère, son petit accroché sous le ventre, les grands frères, intrépides, le père, surveillant sa progéniture, un petit qui lâche prise et se retrouve dans le jardin, c’est reparti ! La branche qui ploie souplement sans un bruit, sous le poids de l’animal.
- Hier j’ai vu passer un convoi sans comprendre de suite de quoi il s’agissait : un Bouddha de deux mètres de haut sur le plateau d’un camion , emballé de blanc comme une sculpture de Christo, assis, méditant sur sa destination.
- Les vampires, énormes chauves souris, de la taille d’une buse, passent le soir de leur vol lourd, par dizaines, à la recherche de leur nourriture ou d’un banian pour s’accrocher la tête en bas.
- Une vache noire surmontée d’une grue blanche qui la débarrasse des parasites.
- Une belle femme et sa fille viennent me saluer à l’atelier, les mains pleines de présents, un sachet de mini-frites très spicy, hou !!! et heureusement un autre avec des dattes, mmmmh .. et d’écrire nos noms à tour de rôle sur un papier, et les noms de toute la famille, et l’age de chacun, et je te prend la main, et tu restes combien de temps, et tu viendras à la maison, oui, mais quand ? et j’ai besoin que tu m’aides pour une paire de lunettes, et des sourires, du bonheur, je vous dis !!!

Devinette


Quel est cet objet ?

Habituellement, il est proposé trois solutions, je préfère laisser votre imagination divaguer librement.
Les réponses les plus drôles, incongrues, déjantées, seront publiées sur le blog, on est là aussi pour s’amuser, laissez vous aller …..

Wednesday, January 11, 2006

La toilette


Le papier hygiénique fût apporté sur l’Ile par les humanitaires, avant eux peut-être par les colons, seuls les Occidentaux en font l’usage pour lequel il fût inventé, et grâce auquel plus d’un s’est enrichi, mais ceci est une autre histoire.
Les salles d’eau sont pourvues d’une douchette à coté de chaque cuvette, on se lave avec la main gauche, la droite est réservée pour les repas. Une fois que l’on est bien propre, on se retrouve avec le cul trempé. Pas de linge pour s’essuyer, on se laisse égoutter un moment, le sarong, la jupe longue ou le pantalon en toile feront le reste, la chaleur ambiante et l’humidité omniprésente aideront à noyer le poisson, si j’ose dire….
Les salles d’eau « modernes » se retrouvent entre quatre murs, pour nous les Occidentaux. Je ne comprend pas pourquoi nous sommes invités à nous cacher, alors que les gens d’ici continuent à se balancer force seaux d’eau sur la tête, dehors, en compagnie des oiseaux, des singes et des écureuils. Sans quitter le sarong, ils se lavent au milieu du jardin, le long de la voix ferrée, en bordure de route, indifférents aux regards, se raclant la gorge et crachant bruyamment. Vous ne verrez personne se moucher, ça les fait rire de nous voir souffler dans le carré de tissu qu’ils n’utilisent que pour s’éponger le visage.

Monday, January 09, 2006

On mange quoi à Mirissa

Et si on se mettait un peu à table ? Vous savez sans doute que je suis gourmande, c’est donc un sujet qui m’intéresse.
Breakfast : ne connaissent pas le pain, mis à part sucré, genre pain de mie, cramé sur le dessus.
On arrive à trouver – en ville, il faut y aller, une à deux heures selon la circulation ….ça fait déjeuner tard - du Kurhakan bread, pain de mie auquel est ajouté du son, un peu meilleur. Des fruits, mangue, ananas (ne pas en abuser si l’on craint les allergies), lime, papaye (bof, un peu écoeurant), petites bananes. Le thé est une poudre de thé, le luxe des feuilles (tout de même les meilleures au monde !!) est réservé à l’exportation donc une petite pensée pour nous autres au Sri Lanka qui ne buvons que les restes, merci !! Pour faire passer son goût ordinaire, ils y rajoutent du sucre, beaucoup, et du lait, et vous servent ça en dehors des repas à 11h, à 16h. Enfin tout cela c'est pour les touristes, les palais sensibles, dans les familles, on mange des "pannies" (prononcez paniz) le matin. Vous voyez sur la photo? Allez-y servez vous ......quoi?... mais non ça pique pas, ah, non! pas d'eau surtout, ça serait pire! ah, même pas un bout de pain tout simple tout nu, même sans beurre? Bon attendez que ça passe, ça finit toujours par passer, les lèvres brulent un peu moins, on finit même par s'y faire. Vous déjeunez avec moi? Rendez-vous chez Vishaka à 13h....

Au menu, devinez quoi? Rice and curry, incontournable, si vous avez lu les mails de Solène depuis ses débuts ici, je ne vous apprendrez pas grand chose. Donc, du riz, blanc ou rouge, nature. A coté, des bols emplis de préparations diverses, en général deux ou trois légumes différents, du dhal (lentilles jaunes), et du poisson ou des restes de poulet, en tout cas dans cette partie de l'île. On prend un peu de tout, avec la main droite, on fait comme on peut une boulette et si c'est mangeable dans le sens pas trop la bouche en feu, on parvient à terminer son assiette.


Le dessert n'est pas plus varié que le plat principal: yaourt ou glace, déconseillée en raison des nombreuses pannes de courant, mais un peu de douceur après l'incendie, on finit par craquer.

Si vous préfèrez cuisiner à la maison, les étalages de légumes ne manquent pas, avec de bonnes recettes, il y a de quoi varier les plaisirs. Sinon les restos, le service est très long, mais déguster un jus de fruits frais en bord de mer, avouez que c'est tentant, et l'accueil est plutôt sympatique. Si les hommes ne s'adonnaient pas le soir à la consommation d'alcool, l'arak, j'irais plus souvent.


Donc vous l'aurez compris, pas de saucisson, baguette, camembert et autre coup de rouge, pas plus que de steak bleu (j'en connais un qui serait malheureux il se reconnaitra), ou alors avec les mouches, ni de lapin sauce moutarde et j'en passe, d'ailleurs, on s'en passe !!! si c'est vrai.... bon, si vous venez passer vos vacances d'hiver au chaud, glissez quelques gâteries dans le sac; on ne dira rien....

Train pour Colombo

Les papayes pendent sous les feuilles dentelées, comme des mamelles gorgées de lait, elles me rapellent une sculpture de Moralés, une grande femme de trois mètres de haut, le corps n'étant que des alignements de seins lourds sorte de déesse de la maternité,c'est d'ailleurs peut-être le nom que l'artiste lui a donné.
Gare de Ahangama, une chaîne hi-fi sur un banc, à coté de femmes en attente.
Un moinillon poussant une brouette
Des hommes reconstruisent pendant que d'autres surfent sur les vagues.
Un varan d'un bon mètre de long, immobile, regarde passer le train.
Les vaches déjeunent dans les poubelles.
L'eau stagnante, douteuse, nappée de lentilles d'eau, d'où emerge le goulot d'une bouteille plastique, un reste de noix de coco, une boite jaune, je n'y mettrais pas le pied....
Une femme accroupie en sarong bleu, lave son linge lelong de la voix.
Des "maisons" de planches clouées de quinze vingt mètres carrés, collées les unes aux autres, toit de tôle ondulée, entourées de plastique noir, de grillage.
Une femme très belle dans un sari vert.


Petit sachet de boulettes pimentées, un régal, dix roupies (0,80 euros)
Un homme sous ma fenêtre crache le jus rouge d'un long jet rapide, issu du betel machouillé.
Un aveugle (l'était il réellement, peu m'importe), s'est arrêté près de mon siège alors que je somnolais. Il a frappé son tambourin, la canne blanche repliée sous le bras, et chanté une rangaine qui m'a trotté dans les oreilles et bercé mon voyage. Le son de sa voix forte nazillarde parvenait à peine à couvrir les cliquetis métalliques du train, plutôt les accompagnait, les complétait en harmonie colorée et lancinante.

Wednesday, January 04, 2006

L'orage


Il est tard, j'ai faim, un violent orage éclate au dehors qui m'oblige à rester à l'atelier, je circule à vélo et ne préfère pas tremper mon matériel pour le voyage demain à Colombo. Heureusement le blog existe, et je vous retrouve tous avec grand plaisir, sur fond de trombes d'eau qui descendent des toits alentours. Tiens! un gecko passe de l'autre coté de la fenêtre, ses ventouses en action, le ventre rose pâle. Des éclairs au dehors, une chance qu'il n'y ait pas de coupure de courant ce soir, elles sont quasiment quotidiennes en ce moment. Pour ceux et celles qui ne me connaissent pas, un portrait du soir, bonsoir, et pour les autres le plaisir de me revoir, eh non, je n'ai pas bronzé, dites moi quand? Je ne suis pas en vacances, vous voyez! Je bosse.... La pluie se calme, le gecko est toujours là, je file, demain la journée sera longue, et la faim est toujours là .....

Tuesday, January 03, 2006

Commentaires

Merci à tous ceux et celles qui envoient des commentaires sur le blog, je viens seulement de les découvrir, il me reste à trouver comment vous répondre personnellement et ainsi mieux vous connaitre....
Je vous prépare une suite gourmande, préparez vos papilles !!!

Fatigue

Hé oui, les périodes creusent existent aussi ici. Un petit moment de fatigue, physique due je pense au manque de proteines dans la nourriture, et morale due aux retours pas toujours positifs que l'on reçoit face à nos actions. Je n'ai pas encore été touchée personnellement, puisque je travaille davantage dans l'atelier que sur le terrain, je suis bien sur touchée pour mes amis ici qui se démènent et récoltent menaces et mécontentements. Comme l'a si bien écris Solène dans son blog, nous formons une équipe solide et solidaire, nous tenons bon!! et nous croyons en ce que nous faisons, c'est l'essentiel. Je vais avoir enfin un appareil photo numérique, encore un peu de patience et je vous envoie de belles images. Demain, Colombo en solo.....