Monday, January 09, 2006

Train pour Colombo

Les papayes pendent sous les feuilles dentelées, comme des mamelles gorgées de lait, elles me rapellent une sculpture de Moralés, une grande femme de trois mètres de haut, le corps n'étant que des alignements de seins lourds sorte de déesse de la maternité,c'est d'ailleurs peut-être le nom que l'artiste lui a donné.
Gare de Ahangama, une chaîne hi-fi sur un banc, à coté de femmes en attente.
Un moinillon poussant une brouette
Des hommes reconstruisent pendant que d'autres surfent sur les vagues.
Un varan d'un bon mètre de long, immobile, regarde passer le train.
Les vaches déjeunent dans les poubelles.
L'eau stagnante, douteuse, nappée de lentilles d'eau, d'où emerge le goulot d'une bouteille plastique, un reste de noix de coco, une boite jaune, je n'y mettrais pas le pied....
Une femme accroupie en sarong bleu, lave son linge lelong de la voix.
Des "maisons" de planches clouées de quinze vingt mètres carrés, collées les unes aux autres, toit de tôle ondulée, entourées de plastique noir, de grillage.
Une femme très belle dans un sari vert.


Petit sachet de boulettes pimentées, un régal, dix roupies (0,80 euros)
Un homme sous ma fenêtre crache le jus rouge d'un long jet rapide, issu du betel machouillé.
Un aveugle (l'était il réellement, peu m'importe), s'est arrêté près de mon siège alors que je somnolais. Il a frappé son tambourin, la canne blanche repliée sous le bras, et chanté une rangaine qui m'a trotté dans les oreilles et bercé mon voyage. Le son de sa voix forte nazillarde parvenait à peine à couvrir les cliquetis métalliques du train, plutôt les accompagnait, les complétait en harmonie colorée et lancinante.

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